Nous faisons face à une banalisation du stress au travail. En effet, l’injonction à la performance, la management par objectifs, des difficultés à poser des limites peuvent transformer un stress ponctuel en un mal-être au travail plus généralisé. Quand le mal-être au travail devient souffrance psychique : comment repérer les signaux d’alerte ?
Distinction entre mal être ponctuel et souffrance au travail durable
Il est fréquent de se sentir stressé, épuisé ou démotivé au travail, surtout lors de périodes intenses. Ce type de mal-être professionnel est généralement lié à une surcharge temporaire, un conflit ponctuel, ou un moment de remise en question. Il disparaît souvent avec du repos, un changement d’organisation ou un soutien ponctuel.
Mais ce mal-être se prolonge dans le temps. Le mal être au travail devient souffrance. Il peut impacter la santé mentale, la vie personnelle ou les relations. Ainsi, il peut s’agir d’une souffrance psychique durable. Ce glissement, progressif, est souvent minimisé ou ignoré, alors qu’il constitue une alerte sérieuse.
Pourquoi est-ce important de repérer ces signaux tôt ?
Intervenir à temps permet de prévenir le burn-out. Cela évite également des arrêts prolongés ou des ruptures brutales avec l’environnement professionnel. Plus on agit tôt, plus il est possible de rétablir un équilibre psychique.
Le mal-être professionnel est souvent multifactoriel. Il résulte souvent d’une accumulation de tensions et d’une perte de repères.
Exemples de stress au travail :
- Une charge de travail excessive ou mal répartie
- Des relations tendues ou toxiques avec les collègues ou la hiérarchie
- Un manque de reconnaissance ou de sens dans son travail
- Une perte d’autonomie
- L’impression d’être un « numéro »
- Une injonction à la performance permanente
Ce mal être au travail devenu souffrance psychique peut affaiblir la confiance en soi, entraîner de l’épuisement émotionnel, voire un désinvestissement progressif de son poste.
Quels signes montrent que le mal-être devient souffrance psychique ?
- Premièrement : les stratégies habituelles ne suffisent plus à faire face (repos, discussions, changements d’organisation)
- Deuxièmement : Perte de motivation ou de plaisir dans les tâches quotidiennes
- Troisièmement: Irritabilité, tristesse, anxiété persistante
- Quatrièmement: Isolement social ou retrait des échanges professionnels
- Et enfin: Désengagement ou au contraire, hyper-investissement anxieux, fatigue chronique, troubles du sommeil ou douleurs physiques
Ces signes montrent que le mal-être dépasse la simple insatisfaction. Aussi, il est temps de consulter, ou au minimum, d’en parler.
Le mal-être au travail ne doit jamais être ignoré. Il touche la santé physique et mentale. Quand il devient chronique, il est essentiel de demander de l’aide, d’en parler ou d’envisager un accompagnement professionnel.
Un accompagnement psychologique peut aussi vous aider à faire le point, à retrouver du sens et à éviter l’épuisement.
