Lorsque nous faisons la démarche d’aller voir un psychologue, nous nous posons souvent des questions. Notamment une d’entre elles est la suivante : Dois-je trouver mon psy sympa pour pouvoir faire un travail thérapeutique de qualité ? Cette question paraît anecdotique mais est essentielle.
Une relation de confiance
Est-ce important de se sentir bien et en confiance pour parler de soi, de ses angoisses et de ses doutes… ? Et bien oui, se sentir bien et cela dès la première séance est essentiel et pause le cadre de votre démarche. En effet, c’est la question que je suis amenée à vous poser au cabinet après notre première séance de cadrage. « Vous sentez-vous suffisamment à l’aise avec moi pour engager le travail thérapeutique que vous souhaitez ? » Ce qui se joue dans cet échange porte un nom: on appelle cela l’alliance thérapeutique.
L’alliance thérapeutique
Elle peut se définir comme la collaboration mutuelle, le partenariat, entre le patient et le thérapeute dans le but d’accomplir les objectifs fixés. Elle permet notamment de montrer que les méthodes thérapeutiques employées ne suffisent pas . Encore doit il exister un jeu subtil d’adéquation entre un praticien et son patient.
Il faut instaurer un climat de confiance afin que le patient se sente en sécurité. En effet, il doit sentir que la relation est égalitaire, empreinte de respect mutuel, d’écoute et de bienveillance, sans jugement de la part du thérapeute.
Les relations à la base de l’alliance thérapeutique :
A l’inverse, si en sortant de votre première séance, vous-vous êtes senti(e) mal à l’aise. Ou encore si vous n’avez pas eu un bon feeling avec le psychologue ou vous ressortez de là avec un sentiment négatif…. Je pense qu’il vous faut écouter votre intuition et qu’il ne s’agit pas de la bonne personne, de la bonne méthode.
Le processus de l’alliance thérapeutique passe par 4 étapes.
Celles-ci vous permettent de dire que c’est le bon interlocuteur.
conclusion
La bonne entente entre le psychologue et son patient est essentielle. Toutefois, pour les mêmes raisons, cette entente doit être contrôlée et encadrée par le psychologue. Cest en effet le code de déontologie qui cadre cette relation. L’objectif de la thérapie est bien de libérer le patient, y compris de sa ‘dépendance’ au thérapeute.
Du point de vue des auteurs :
- S. FREUD : pionner du concept de l’alliance thérapeutique (1913); il parle de « collaboration active » ; la partie saine du « moi » du patient lui permet de construire un attachement positif et développer un engagement avec le thérapeute.
- C. ROGERS : explique que le patient répond de façon positive aux propositions du soignant, grâce à l’alliance thérapeutique et aux qualités du soignant (empathie, authenticité). Il donnait naissance à la relation d’aide (basée sur présence, l’écoute, le non-jugement, la considération positive et surtout l’empathie)
- GRENSON : 1965 – « alliance de travail » ; concept repris par BORDIN en 1975.
- STRONG : 1968 : développe sur l’importance de la confiance du patient en son soignant.
https://www.cairn.info/revue-le-divan-familial-2002-2-page-137.htm